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La passion pour les brouteurs du lac Tanganyika

Transformation entre sujets sauvages et leur descendance

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Message par Petro91 » 28 Fév 2016, 09:35

davel91 a écrit:Remarque intéressante fabrice, et concrètement, d'après ce que j'ai lu à droite et à gauche, les cichlidés ne dégénèrent pas si facilement .....

Non, la dégénérescence ne s'observe pas toujours comme ça, spontanément.
Tous les poissons sont porteurs de défauts. De tares.
Elles ne s'expriment pas toujours et est, en général, éliminée dans la nature. Très faible, pas conforme, bouffé, tué ... mais pas toujours, c'est vrai.

2 ex :
la double barre, ou barre croisée.
la queue courte.

2 tares que nous rencontrons en F1, 2, X et qui se concentre et s'expriment avec le temps et les croisements sur même souche.

davel91 a écrit:Il y a plus de chance d'avoir des dégénérescences avec des jeunes liées à de mauvaises conditions de maintenance (poussé de nitrate par exemple) que de dégénérescence liée à la génétique.

Il est relevé des tares ayant pour causes, les pollutions. En mer et en rivière mais je ne pense pas que nous gardions nos souches suffisamment longtemps pour avoir à souffrir de ça.
Eric
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Message par davel91 » 28 Fév 2016, 12:47

Dans un article sur crc : "Efforts de réintroduction de Pseudotropheus saulosi" de Juan Miguel Artigas Azas : http://www.cichlidae.com/section.php?id=278

Il est précisé "qu'une population génétiquement viable d'une espèce doit compter au minimum 300 individus qui se croisent."

Tu vois serge on peut pousser beaucoup plus que 70!! :lol:

Mais les raisons sont différentes. On ne parle pas de qualité de souche, mais de viabilité dans leur milieu naturel.

Voici un lien qui explique les risques de la dérive génétique (wikipedia) que je vous invite à lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ri ... _fondateur

"la dérive génétique aboutit donc à une baisse de la diversité génétique ce qui n'est pas favorable à l'adaptation des espèces à un changement du milieu."

"En effet l'arrivée d'un nouveau parasite par exemple peut être « supportée » par une population si elle est assez vaste, car il y aura une sélection naturelle des génotypes résistants. Si la population est trop petite, la probabilité qu'il existe un allèle adapté au nouveau facteur de l'environnement est faible. Le risque d'extinction de l'espèce sera important. C'est pourquoi il est nécessaire de maintenir les espèces à l'état sauvage avec des effectifs significatifs, afin d'empêcher les effets délétères de la dérive génétique."


Pour éclaircir un peu il existe :
- La maintenance en aquarium : Crc : "Nous n'avons pas besoin d'avoir des poissons sauvages nageant dans nos aquariums pour en jouir pleinement. Pensez à Labidochromis caeruleus, dont la plupart des milliers de poissons captifs descendent d'un seul couple (Konings, 2001)."

- L'espèce dans son milieu naturel : Ou la dérive génétique peut être une menace pour la viabilité de l'espèce.
Modifié en dernier par davel91 le 28 Fév 2016, 13:57, modifié 1 fois.
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Message par Corwin » 28 Fév 2016, 13:48

Merci David
si je résume bien l'affaire
à court terme dans nos aqua (l'aquariophilie a au max 100 ans - et qui en fera dans 100 ans ?) pas besoin d'un grande variabilité génétique parce que pas besoin d'adaptabilité et puis un poisson qui perdrai sa jolie bande blanche et jaune mais qui gagnerai une résistance virale ne nous intéresse pas vraiment.
Par contre en milieu naturel c'est la diversité qui est primordiale pour permettre la survie de l'espèce (on code beaucoup de protéines qui a première vue ne servent à rien)
Au final le plus grand respect est dûe aux poissons sauvages qui sont prélevés et ce qui appauvri le milieu, notre but écologiquement parlant doit être de faire en sorte qu'ils se reproduisent et qu'ils aient de nombreux descendants.
Amicalement Corwin :D
"moi aussi, je suis hanté par les eaux"
l'erreur c'est de penser que nous sommes à l'extérieur de l'aquarium.

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Message par davel91 » 28 Fév 2016, 14:02

Oui et donc d'assimiler et d'accepter le phenotype des brouteurs lies a nos conditions de maintenance... :wink:
David - membre 245/91
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Message par Petro91 » 29 Fév 2016, 09:26

davel91 a écrit:Oui et donc d'assimiler et d'accepter le phenotype des brouteurs lies a nos conditions de maintenance... :wink:


Ca c'est bonne amorce de conclusion.
Empreinte d'une philosophique riche, en plus ... Riche de décroissance.
Pourrions-nous un jour, nous contenter de ce qu'on a. :wink:
Eric
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Message par davel91 » 29 Fév 2016, 10:18

Je partage un raisonnement et je sais qu'il est décalé par rapport à la réalité des aquariophiles avertis : On recherche tous plus ou moins les meilleurs poissons, la meilleure maintenance (ou du moins la plus simple en étant efficace), et ainsi de suite...

Ce ne sont pas des poissons consanguins qui peuvent procurer un effet de fierté personnel, que chacun a besoin car à mon sens car il s'agit d'un des paramètres moteur de la passion.

Voilou j'arrête avec le côté philosophique! :wink:
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