La maladie des tropheus
Quelle est donc cette fameuse maladie? Etant des herbivores les Tropheus ont un intestin très long (7 à 8 fois sa taille). Ayant un long transit intestinal, ils sont sujets à des troubles entraînant la fameuse «maladie des Tropheus».
Les symptômes se déclarent généralement quand les poissons sont victimes d'un stress grave. Celui-ci peut être d'origines diverses mais il s'agit souvent d'un problème de maintenance, qualité de l'eau et présence de substances nocives que l'on peut rarement détecter avec nos moyens limités de chimistes aquariophiles. Cette qualité d'eau médiocre reste un gros souci, repris aussi bien dans la littérature spécialisée que dans les conférences telles que celles de J.P. Hacard (c'est son dada!).
Le stress dit "de maintenance" peut prendre divers aspects. Il s'agit souvent d'un problème d'alimentation ou de cohabitation occasionnant à plus ou moins long terme un stress chez les poissons. Par exemple, la mise en présence de Tropheus avec des lamprologiens relativement territoriaux et/ou agressifs. Ce type de stress sera identique lors de la cohabitation entre deux populations de Tropheus, T. moorii et T. brichardi par exemple, l'une prenant le dessus sur l'autre. Le premier symptôme, et le plus important, est la perte d'appétit souvent accompagnée d'une certaine apathie. Sans traitement celui-ci est suivi d'un gonflement important du corps, particulièrement de la région abdominale. Le poisson reste prostré au fond mais il peut également se tenir en surface, la respiration accélérée.
Quand ces derniers symptômes sont diagnostiqués, il est généralement trop tard pour soigner et la mort intervient dans les 24 à 72 heures.
Le traitement s'effectue au Métronidazole combiné au Nifurpirinol soit sous leur forme pure, en poudre, soit sous la forme commercialisée Flagyl© pour le premier, et Aqua-Furan© pour le deuxième.
Personnellement j'utilise du Flubendazol du Chloramphenicol associés au Metronidazole à raison de 3 g pour 100 l pour ce dernier et sous sa forme pure, 1 g pour 100 l de Chloramphenicol toujours sous sa forme pure.
Quand au Flubendazole, je l'utilise sous sa forme commerciale, le Fluvermal©, à raison d'un comprimé pour 100 l d'eau et par jour.
J'utilise ces produits à tour de rôle, après avoir effectué un changement d'eau de 20 à 30%.
Le traitement a été administré par deux fois chez les Tropheus sauvages et d'élevage et s'est révélé efficace à 90 % sur un groupe de Tropheus bien atteints et qui refusaient de se nourrir.
Une fois la phase de non-alimentation passée, les poissons ont été nourris pendant une semaine avec des paillettes trempée dans du Flubendazole.
L'eau du bac est progressivement et si possible filtrée sur charbon actif. Les masses filtrantes sont retirées au début du traitement et remplacées par d'autres car les bactéries ne supportent pas le traitement. Même si les changements doivent être massifs, il faut faire attention au chlore et aux nitrates: le remède ne doit pas être pire que le mal.
NDLR: Jérôme Thierry conseille de remplacer le chloramphénicol par une amoxicilline ou du Bactrim moins "terrible" pour les poissons et bactéries. D'autre part, il rappelle que le traitement par ingestion est plus efficace que par dilution dans l'eau.
Commentaires?
Mes doutes sont:
1er pendant combien de jours se fait le traitement?
2em où je peux acheter ces médicaments?
3em il y a quelqu'un qui ait fait ce traitement ? comment c'est qui a fait ?
Merci d'avance
