La vitamine B12, comme nous, le savons est très très importante. La vitamine B12 contenue dans l'algue et 100 % biodisponible pour tous les êtres vivants. Or, celle contenu dans la spiruline n'est pas du tout biodisponible et non assimilable même pour un omnivore.
Agence nationale de sécurité sanitaire:
1) La vitamine B12 de la spiruline est constituée d’au moins deux analogues dont le majoritaire (80%) est de la pseudo-vitamine B12 qui ne se fixe pas sur le facteur intrinsèque et est donc inactive (Watanabe et al. 1999, Watanabe 2007, Herbert et Drivas 1982). La supplémentation par de la spiruline d’enfants déficitaires en vitamine B12 s’est avérée inefficace pour la correction de l’anémie macrocytaire (Dagnelie, Van Staveren, et Van den Berg 1991). L’académie américaine de nutrition et de diététique considère que la spiruline ne constitue pas une source fiable de vitamine B12 pour les populations végétarienne et végétalienne (Melina, Craig, et Levin 2016).
2) Risque de contamination
La spiruline est susceptible de contenir divers contaminants. D’une part, des cyanobactéries d’autres genres et leurs toxines ont été mises en évidence dans des lots de spiruline. D’autre part, la présence d’éléments traces métalliques a été mentionnée dans de la spiruline sauvage ou de culture. La présence d’autres espèces bactériennes est également possible.
Une étude a porté sur les bactéries associées à de la spiruline de différentes origines : spiruline séchée sur paille (dihé) issue du lac Tchad, échantillons issus du lac Texcoco (Mexique), d’un bassin algérien et d’une production expérimentale française à Rueil-Malmaison (Jacquet 1975). Les micro-organismes recherchés ont été les suivants : flore mésophile aérobie, flore anaérobie, levures et moisissures, coliformes, streptocoques fécaux, staphylocoques, germes anaérobies sulfito-réducteurs et amibes. L’échantillon tchadien s’est montré le plus contaminé, majoritairement par des bacilles et quelques streptocoques fécaux. La présence d’autres germes est rapportée : streptocoques du groupe D, entérobactéries (Enterobacter, Proteus, Citrobacter). Les levures et moisissures sont très rares (Rhodotorula, Cladosporium, Aspergillus, Penicillium). Des diatomées sont détectées (Navicula, Aristerionella) ainsi que des protistes des genres Stylonichia et Spiromonas. Les contaminations sont issues du milieu naturel ou bien apportées lors de manipulations (entérobactéries).
3) Des taux élevé en plomb, arsenic et mercure qui dépasse largement les seuils.
Une forte teneur en arsenic (As) d’échantillons sauvages collectés au Tchad a été mise en évidence, ainsi qu’une teneur très élevée en plomb (Pb) d’un échantillon cultivé au Burkina-Faso. Ces pollutions seraient liées au mode de récolte incorporant les boues des berges à la biomasse de spiruline (Vicat, Doumnang Mbaigane, et Bellion 2014). Par ailleurs, des teneurs élevées en plomb ont été détectées dans les échantillons commerciaux cubains. Ceci serait lié à une contamination du site de production (Campanella, Crescentini, et Avino 1999).
4) et la spiruline utilisé pour la nutrition animale...?
Figurez-vous qu'ils ont même testé des spirulines utilisées pour la nutrition des poissons