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Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 30 Juin 2023, 11:53
par philB
C est le même principe qui fait que Tchernobyl superdangereuse par radioactuvité pour les Hommes est redevenu un paradis animal. Un loup vit au mieux 10 ans la bas. Il se sera reproduit et sera mort bien avant de développer un cancer.
Quant aux mutations et impact sur l environnement c est autre chose ....

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 30 Juin 2023, 14:06
par reptilo
Petro91 a écrit:
reptilo a écrit:On est d'accord, c'est un antibiotique ?
Quid de l'antibiorésistance ? Je sais que les professionnels sont de plus en plus réticents (avec raison je pense) sur l'administration d'antibios.
Non le Métronidazole, comme le Dimétridazole en sont des antibiotiques au sens propre.
Ce sont des antibactériens et antiparasitaires. Ce n'est pas la même chose.
Si les professionnels, comme tu le dis, évitent la prescription d'antibiotiques c'est dans le monde Humain. Il ne t'a pas échappé que l'espérance de vie d'un humain est de 85ans en France et qu'un Tropheus va vivre au mieux 10 ans. Son accoutumance est donc très limitée par le temps !!!

Je suis pas tout à fait d'accord.
La résistance aux antibiotiques se fait sur la bactérie, pas sur l'humain ou l'animal qui la porte. Le fait de traiter régulièrement nos animaux (à poils plumes ou écailles) avec ces produits engendre de plus en plus de PB de résistance et donc de performance (on le voit sur les traitements antiparasitaires chats et chiens notamment).
Après je suis d'accord que si nous ne les utilisons qu'en dernier ressort pas pas par défaut le risque est moindre.
Je ne remet pas en cause ni le produit ni le protocole, je me posais juste cette question. Pas de polémique de mon côté :wink:

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 30 Juin 2023, 15:57
par JeromeB
« Résistance aux imidazolés et sensibilité aux 5-nitroimidazolés chez Bacteroïdes fragilis
Le métronidazole est l'antibiotique de choix pour le traitement empirique des infections à bactéries anaérobies. Il appartient au groupe des 5-nitroimidazolés. Nous rapportons une étude réalisée sur 274 Bacteroïdes du groupe fragilis , isolés de produits pathologiques. Nous avons recherché par PCR la prévalence des gènes nim , codant pour une 5-nitroréductase, grâce à des amorces universelles. La sensibilité au métronidazole a été recherchée par trois méthodes : la diffusion des disques en milieu gélosé, la détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI) par dilution en milieu gélosé et par la technique des E-tests.

Nous avons détecté la présence des gènes nim pour 20 des 274 souches étudiées (7,3 %). Cinq souches ont des CMI supérieures à 4 mg/l et peuvent êtres considérées comme résistantes. Les autres souches nim + présentent une diminution de sensibilité au métronidazole avec des CMI de 1 à 2 mg/l. Les souches sensibles ont des CMI de 0,06 à 2 mg/l. Ces données suggèrent l'importance d'une surveillance de la sensibilité de Bacteroïdes fragilis aux imidazolés en raison de leur importance en thérapeutique des infections à anaérobies.« 

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 30 Juin 2023, 16:53
par Petro91
reptilo a écrit:Je suis pas tout à fait d'accord.
La résistance aux antibiotiques se fait sur la bactérie, pas sur l'humain ou l'animal qui la porte.
Justement. Tu traites quelles bactéries quand le poisson est malade ?
Nous traitons à l'aveugle sur un cortège de milliers/millions de bactéries possibles et souvent totalement inconnues. Donc si des micro résistances se créent, je ne vois pas le problème. Le coup d'après, on fera un traitement sur un souci totalement différent.
Combien va-t-on faire de traitement sur la vie d'un bac .... 3 ... 4 ....??
Combien va-t-on faire de traitement sur un poisson, compte tenu que sa durée de vie est de 5 à 6 ans .... 1 .... 2 .... ??
En conséquence nous épiloguons sur un épiphénomène hospitalier grave qui ne concerne pas le milieu des poissons.

Le coté pratique avec ta logique est que si tu ne traites pas, le poisson va mourir.
En revanche, il ne risque pas de faire une quelconque résistance au traitement. :roll:

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 01 Juil 2023, 11:42
par reptilo
Petro91 a écrit:
reptilo a écrit:Je suis pas tout à fait d'accord.
La résistance aux antibiotiques se fait sur la bactérie, pas sur l'humain ou l'animal qui la porte.


Le coté pratique avec ta logique est que si tu ne traites pas, le poisson va mourir.
En revanche, il ne risque pas de faire une quelconque résistance au traitement. :roll:

Ce n'est pas ma logique c'est une question que je me posais. Tu y as répondu. Merci.

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 01 Juil 2023, 11:54
par JeromeB
philB a écrit:C est le même principe qui fait que Tchernobyl superdangereuse par radioactuvité pour les Hommes est redevenu un paradis animal. Un loup vit au mieux 10 ans la bas. Il se sera reproduit et sera mort bien avant de développer un cancer.
Quant aux mutations et impact sur l environnement c est autre chose ....

J’ai comme un doute. Les mutations génétiques vont nécessairement affecter les animaux et en quelques années à manger de la nourriture contaminée les animaux ont de quoi souffrir.
Heureusement la zone de protection est très large donc tu as raison au global pour les animaux du coin c’est probablement favorable.

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 01 Juil 2023, 14:23
par Petro91
JeromeB a écrit:
philB a écrit:C est le même principe qui fait que Tchernobyl superdangereuse par radioactuvité pour les Hommes est redevenu un paradis animal. Un loup vit au mieux 10 ans la bas. Il se sera reproduit et sera mort bien avant de développer un cancer.
Quant aux mutations et impact sur l environnement c est autre chose ....

J’ai comme un doute. Les mutations génétiques vont nécessairement affecter les animaux et en quelques années à manger de la nourriture contaminée les animaux ont de quoi souffrir.
Heureusement la zone de protection est très large donc tu as raison au global pour les animaux du coin c’est probablement favorable.
En revanche, il est même à parier, sans entrer dans un complotisme à 2 balles, que les animaux seront observés dans quelques années avec déformations génétiques, épigénétiques, graves qui affecteront probablement sensiblement et durablement, la vie sur place.
La tranquillité et le silence des lieux ne changent pas le caractères odieux et irréversibles des contaminations. Les pollutions sur la planète sont souvent très encrées et durablement installées, en lançant des traces sur plusieurs générations, chez les animaux. Chez l'homme, dans la mesure ou le cycle est plus long, nous aurons possiblement des surprises dans plus longtemps. Mais elles sont dans les tuyaux ...
Sabrina Krief (spécialiste des chimpanzés) avait noté que les individus qui vivaient en bordure des champs de maïs avaient les mêmes difformités, genre bec de lièvre, que les humains qui vivaient dans les villages locaux.
Normal. Les chimpanzés volaient aux humains voisins et mangeaient des épis, totalement contaminés par des pesticides désastreux.
Elle avait observé que le mal se transmettait. C'est donc un drame silencieux, établi sur plusieurs générations.

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 01 Juil 2023, 14:56
par JeromeB
C’est normal.
Cela ne remet pas en cause l’utilité du nucléaire ou des pesticides. Mais cela interdit de faire du nucléaire irresponsable à la mode soviétique avec des centrales avec de faibles niveaux de protection. Et cela implique de penser les pesticides non seulement en termes de rendement, mais également en termes d’atteinte à l’environnement au sens large et aux populations (dont les agriculteurs) en particulier.

Re: Paracypri "selles filamenteuses"

MessagePosté: 01 Juil 2023, 15:23
par Petro91
Evident.
Il faut reconnaitre même que 2 évènements graves en 60/70ans d'exploitation sur toute la terre, dont un chez les inconscients Soviétiques de l'époque et l'autre à cause d'un tsunami qui a finalement fait très peu de morts et blessés .... c'est objectivement peu pour une technologie tant décriée.
Faut croire que les humains ne sont pas si mauvais.

Après pour les pesticides, c'est plus compliqué.
La question que l'on serait en droit de se poser, c'est pourquoi demander tant à la terre ?
Les rendements exigés sont tellement élevés, toujours plus élevés d'ailleurs et toujours à des fins mercantiles, que nous serions en droit de nous poser la question bêtes : Ne pourrions nous faire plus calme, moins en quantité, mieux en qualité, certes un peu plus cher mais plus propre ??
C'est bête et naïf mais bon. Quand on observe les dégâts des pesticides dans le monde, ça laisse un gout amère.
En revanche, une poignée de vendeurs sont eux, très heureux et très riches ..... n'y aurait-il pas une truc qui cloche ?